Osint Kezako 🗃️

📦 Un vieux billet exhumé de mon ancien blog. Attention, poussière possible !

OSINT, kezako ? 🕵️‍♂️

Vous l’avez peut-être remarqué dans la tagline de ce blog : je fais référence à l’OSINT.
Il est temps de prendre quelques instants pour expliquer de quoi il s’agit.

Définition

Si je cite Wikipedia, c’est somme toute assez complet :

Le renseignement de sources ouvertes ou renseignement d’origine sources ouvertes (ROSO), en anglais open source intelligence, OSINT, est un renseignement obtenu par une source d’information publique.

Par extension, le ROSO désigne également les activités et méthodes de collecte et d’analyse de l’information de sources ouvertes, c’est-à-dire des informations accessibles au grand public. Ces sources incluent les journaux, Internet (dont les réseaux sociaux), les livres, les magazines scientifiques, les diffusions radio, télévision, etc.

Ce type de renseignement est un élément essentiel de l’intelligence économique et stratégique dans le secteur privé.

On va donc tordre le cou tout de suite aux rêves de nouvelle saison du Bureau des Légendes : ici, il s’agit bien plus humblement de mettre à profit des outils de source ouverte pour trouver les informations qu’on cherche.

Par exemple ? Si vous cherchez un numéro de téléphone et que vous ouvrez un annuaire... vous faites déjà un peu d’OSINT.

OSINT en 2020 : la jungle d’infos ouvertes

Nous sommes en 2020. Des sources « ouvertes » ? Il suffit de donner un coup de pied dans un buisson... ou dans un clavier.

Personnellement, je m’y suis intéressé dans le cadre de l’identification de candidats et la prise de contact avec des professionnels — en clair, de la chasse de têtes au sens quasi pur.

Petit à petit, je suis tombé dans le sujet en essayant de retrouver des e-mails ou des numéros associés à des blogs.
À force de chercher, je suis tombé sur les outils partagés (à l’époque gratuitement) sur ce site¹.
J’ai fini par suivre le podcast associé… puis acheter le livre.

L’auteur ? Pas vraiment le sujet

Je ne vais pas trop m’étendre sur l’auteur. D’abord parce qu’il ne le mérite pas forcément, ensuite parce que ce n’est pas simple.

Pour résumer : ancien agent fédéral américain, reconverti dans le privé, conseiller technique sur la série Mr. Robot.
Aujourd’hui, il vit à la fois de son métier d’enquêteur et d’évangéliste OSINT, mais surtout de l’accompagnement de clients souhaitant... disparaître des radars.

Un outil à double tranchant ⚠️

Ce que je retiens surtout de tout ça : en apprenant à utiliser ces outils, on se rend compte à quel point c’est une arme à double tranchant.

Plus j’apprends à pister quelqu’un (par exemple via une recherche inversée Google Image sur un avatar), plus je réalise que je suis moi-même extrêmement pistable.

Dans cette époque de retour en grâce de la notion de privacy — difficile à traduire correctement en français d’ailleurs — les affaires comme Cambridge Analytica ou l’arrivée du RGPD nous rappellent que notre empreinte numérique mérite réflexion.

Un exemple tout simple ? Est-ce normal que Google se souvienne de tous mes achats bien mieux que moi ?

Et quand on traîne sur Internet depuis la fin des années 90, qu’on a eu des blogs, des comptes sur (presque) tous les réseaux sociaux, qu’on racontait sa vie sur Facebook… le réveil est parfois brutal.

Apprendre pour se protéger 🔐

L’OSINT, c’est chouette. Et en réalité, c’est simplement nommer ce que beaucoup savent déjà faire.

Si vous savez faire une recherche Google avec des guillemets ou un -mot pour exclure un résultat, vous êtes déjà bien lancé.

Mais au-delà de ça, c’est aussi un exercice de lucidité. Car chaque info postée sur un réseau, sur un site, sur une app “à la mode”…
… peut et va probablement fuir, être exploitée, agrégée.

Il faut s’y préparer, et surtout, en tirer les bonnes pratiques pour limiter la casse.

¹ Site mentionné à titre informatif. Son contenu a beaucoup évolué depuis l'époque.